Saint Désirat - Le tuto de Sam pour sortir du bocal


Quelques pistes pour sortir au plafond en décollant de St Désirat.
Pour commencer, la particularité du site de Saint-Désirat, c’est qu’il est situé dans le couloir Rhodanien. Il est donc sous l’influence de l’accélération du vent passant entre le Massif Central et les Alpes. Voler dans des conditions venteuses est donc courant. Maîtriser les techniques de décollage par vent modéré à fort est donc parfois précieux. Lorsque la vitesse du vent n’est pas trop forte et annoncée faiblissante, et que l’émagramme indique un plafond autour de 1500m, les conditions de vol peuvent être intéressantes.
Sur ce petit site où le dénivelé est assez faible, un minimum de vent est nécessaire pour tenir en dynamique afin d’attendre les cycles thermiques. Hélas, les thermiques sont donc souvent couchés par le vent plus ou moins fort. Si le vent est trop marqué, les thermiques sont hachés et/ou très couchés et deviennent difficilement exploitables.
La deuxième particularité du site est que la montagne du Châtelet, sur laquelle est situé le décollage, possède une belle face sud générant, lors des bonnes journées, des thermiques sous le vent permettant d’atteindre le plafond du jour.


L’idée, vous l’avez compris, c’est de réussir à enrouler ce thermique déclenché sous le vent. Mais pour réussir à prendre un bon cycle en toute sécurité, il faut le toper le plus haut possible. Le sommet du Châtelet étant à 362m, une altitude de 800m est vraiment le minimum si on veut se garder la possibilité de revenir devant le décollage (cela dépend aussi des performances de votre voile face au vent).
Pour atteindre cette altitude, il n'est pas courant de réussir cette montée en un seul thermique (mais cela arrive parfois lorsque le vent n’est pas trop fort et que les thermiques sont généreux).
La méthode de la montée en dent de scie est une alternative qui peut être payante lorsque le vent couche et hache les thermiques. Cette méthode demande une dose de pugnacité et une bonne technique de poussée du barreau d’accélérateur. Par vent soutenu avec du thermique, la gestion du pilotage aux arrières est donc bien utile.
Il faut aussi un minimum de technique de montée en thermique pour rester dans l’ascendance couchée par le vent (ne pas sortir du thermique par devant en voulant se replacer au vent du thermique, se laisser dériver dans le noyau et ne surtout pas sortir sous le vent du thermique).
Les phases où l’on avance à nouveau pour prospecter devant doivent avoir une pente inférieure à l’angle de dérive du thermique, sans quoi la montée en dents de scie est nettement moins utile.
Personnellement, je fais encore l’erreur de ne pas suffisamment accélérer et dois donc recommencer.
Une fois au chaud dans un bon noyau, il suffit de se laisser dériver en montant pour se placer au-dessus de la belle face sud du Châtelet et trouver un bon cycle afin de monter au plafond. Lorsqu’on réussit à trouver le bon placement, on ressent très bien le changement et quelques secondes après, le vario se remet à chanter. À ce petit jeu de recherche et de prospection, les oiseaux, les barbulles et les nuages actifs sont souvent très précieux.
Amusez-vous ! Entraînez-vous à l’accélérateur, à la montée en thermique, et gardez des marges adaptées à votre voile et à votre niveau. En espérant que ces quelques lignes vous aideront à réussir le mini cross conduisant à poser vers Talencieux ou Tournon.
Je vous souhaite donc de réussir à trouver la porte de sortie de ce petit site, car c’est toujours un grand plaisir de partir en cross de cette petite montagne du Chatelet.